Denis Jacquet, fondateur de Parrainer La Croissance

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Denis Jacquet. Entrepreneur du Net depuis 2000, fondateur de Parrainer la Croissance, devenue en 4 ans la plus grande association au service des entrepreneurs avec 3 600 membres avec un objectif national de 5000 dans 2 ans. Il a fondé le premier incubateur intergénérationnel, en France, qui met les seniors des grands groupes au service de la croissance des PME et start-up. Il signe cette tribune intitulée "Airbnb, Uber… La France mérite la disruption"

Les taxis feraient mieux de jeter un pavé dans la mare de l’innovation que des pavés sur les VTC transportant des enfants. L’aveuglement borné, pousse à des extrémités que rien ne justifie. Pas même l’irrespect de la Loi. Pas même une violation des règles de concurrence. Le respect de la vie humaine est au-dessus de toute loi humaine et les taxis coupables d’actes de violence, sont une sous-catégorie de l’humanité. La lie de la population. Rien ne peut leur servir de circonstance atténuante.

Uber est un acteur louable, car comme toute entreprise à succès, il exploite le besoin insatisfait d’un marché pour en faire un succès entrepreneurial. Rapide. Efficace. Magique. Le fait d’être disruptif contribue à faire bouger un monde qui se réservait à la rente et l’héritage, et oblige les acteurs concurrents à une qualité de service et à la remise en cause. Et profite ainsi à tous. C’est louable et doit être soutenu.

Uber est un acteur condamnable, car aux USA, violer la loi lui vaudrait des condamnations record, et il s’y soumettrait. Mais ici il exploite la faiblesse coupable des Européens, des Français en particulier, avec l’arrogance de ceux qui pensent que les lois ne s’appliquent qu’aux autres et que le succès excuse tous les comportements. C’est inadmissible.

Les taxis, animés par une société qui bénéficie d’un quasi-monopole, G7, bénéficient d’une rente qu’une société libre ne peut tolérer. Tout monopole est condamnable et doit être battu en brèche et « challengé ». Le sens du service n’est même pas un concept pour eux, les prix sont inadmissibles et un cadenas sur la liberté, préservant la rente, a été mis en place sous forme d’un numérus clausus et de prix de licence.

Quelles solutions pour satisfaire tout le monde ?

Enfin, ni l’arrivée de Airbnb, ni celle des VTC, n’a volé de marché aux taxis ou aux hôtels. Ils ont accru la taille du marché sans pénaliser les acteurs présents. Ils n’y perdent rien. Ils permettent notamment en période de pointe à des usagers de trouver un taxi plutôt que s’entasser dans des métros ou de…marcher ! Sans oublier que ce sont des centaines, des milliers de personnes sous-qualifiées, souvent immigrés de seconde génération, qui trouvent ainsi un espoir d’ascension sociale, de reconnaissance, d’intégration, et qui serve avec gentillesse et attention des clients, plus habitués à une radio qui hurle, un avis personnel non sollicité sur la classe politique, des discussions de café du commerce passionnantes, dans des véhicules qui rivalisent avec les conducteurs de rallye.

La solution est simple. UberPop doit continuer. La décision, prise sous la pression est une erreur grave, un refus d’ouverture. Une soumission à l’esprit de rente et un NON au monde de demain. Il suffisait d’exiger d’eux une assurance lourde, qui protège le client, un service impeccable et une certitude de taxation de leurs revenus. Et laisser le marché faire le reste. Les taxis doivent se voir, sous forme de dégrèvement fiscal, rembourser leur licence et ainsi livrer un combat à armes égales avec les VTC, sachant que le client UberPop est souvent un client qui ne prendrait pas un taxi « normal ».

Rien ne doit stopper le changement, l’innovation, la remise en cause de la rente. Mais les taxis ne sont pas des milliardaires rentiers, ce sont les sociétés qui les « exploitent » qui tirent parti de cette anomalie gauloise. Ils doivent donc s’améliorer, mais se battre à conditions équivalentes. Sinon l’innovation est un vol et non un bond vers l’avant. La France mérite la disruption, elle doit rester une terre de droit. L’Etat doit permettre l’évolution des marchés, permettre aux acteurs de s’adapter à cette évolution, mais se faire respecter pour y parvenir. Un état trop lourd étouffe. Un état faible tue son marché. Un compte pop garantira l’innovation rentrante !


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