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  • Date de Publication: 01/03/2017
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L’ubérisation ; phénomène dévastateur ou perspective d’avenir et de prospérité ?

C'est la question à laquelle ont souhaité répondre 5 étudiants de première année de l'IUT de Saint-Etienne – Département Gestion administrative et commerciale des organisations - GACO (Jean-Baptiste GAUTHIER, Alicia DE SOUSA MOREIRA, Jeanne GUILLE, Marylise EYNARD et Joséphine CHARRIERE). Grégoire Leclercq, cofondateur de l'Observatoire les a accompagné dans leurs réflexions. En voici le résumé.

Simple phénomène de mode ou renouvellement durable d’un système désormais « dépassé » ? Le modèle socioéconomique serait-il donc arrivé à expiration ? Est-ce vraiment la révolution annoncée ?

Depuis quelques temps, les polémiques et débats autour du sujet inondent la toile et les médias. Tout le monde s’interroge, tente d’évaluer le phénomène, de mesurer son ampleur afin de déterminer la menace que l’ubérisation pourrait représenter ou au contraire, l’opportunité qu’elle pourrait être.

  • Les auteurs traditionnels de l’économie en tremblent
  • les start-up s’en inspirent
  • les politiques s’interrogent
  • les économistes mesurent, doutent, prévoient et se perdent en conjectures improbables sous le poids de ce nouveau marché
  • les syndicats hurlent à la concurrence déloyale contre ce nouveau phénomène.

Nous nous sommes donc interrogés sur ce phénomène qui agite tant l’actualité et qui ne cesse de prendre de l’ampleur ; nous avons mené l’enquête.

Le terme « Ubériser », est entré en 2017 dans le Petit Robert sous cette définition : « Déstabiliser et transformer avec un modèle économique innovant tirant parti des nouvelles technologies ». Wikipédia, pour sa part, en donne une définition plus large : « L’ubérisation est un phénomène récent dans le domaine de l’économie consistant à l’utilisation de services permettant aux professionnels et aux clients de se mettre en contact direct, de manière quasi instantanée, grâce à l’utilisation des nouvelles technologies. La mutualisation de la gestion administrative et des infrastructures lourdes permet notamment de réduire le coût de revient de ce type de service ainsi que le poids des formalités pour les usagers. Les moyens technologiques permettant l’ubérisation sont la généralisation du haut débit, de l’internet mobile, des smarphones et de la géolocalisation. Elle s’inscrit de manière plus large dans le cadre de l’économie collaborative. »

Les étudiants ont voulu aller plus loin que ces définitions et étudier ce phénomène, ses causes et ses effets afin de comprendre l’impact qu’il pourrait avoir sur notre société et sur nos modes de vie et pourquoi il effraie autant qu’il séduit. Cependant, le sujet est vaste, très récent et en perpétuelle évolution, et l'équipe est restée sur une observation large du phénomène.

En quoi l’Ubérisation de la société pourrait déstabiliser le modèle socio-économique français actuel, considéré comme traditionnel ? »

A travers cette problématique, on retrouve les causes et les conséquences de ce phénomène qui soulève tant d’interrogations

  • origines de l’uberisation
  • quels secteurs sont touchés
  • effets socioéconomiques engendrés
  • dispositions juridiques envisagées

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Le CJD organise une plénière Disruptive, Simple, Claire et Drôle le 27 février 18H30 Crédit Mutuel, 10 rue de Rieux à Nantes rdv à l’espace FEYDEAU.

Au menu : UBERISATION (nf), transformation et déstabilisation d'un secteur avec un nouveau modèle économique tirant parti des technologies et des indépendants

Les « Ubérisateurs » suscitent de multiples réactions dans l’opinion depuis des mois. Celles des premiers concernés d’abord : les taxis avec Uber, les libraires avec Amazon et les hôtels avec AirBnB. Chaque jour, de nouveaux acteurs émergent dans les domaines de l’éducation, du droit, des transports, de la santé, du BTP, des services … Demain, l’Etat lui-même pourrait peut-être se voir ubérisé...

Les questions qui se posent sont nombreuses pour que l’ubérisation ne soit plus subie, mais réfléchie, décidée, inclusive, pour tous.

  • Quelle société voulons-nous, entre data et transhumanisme ?
  • Quel impact du numérique sur les pouvoirs traditionnels ?
  • Quel droit du travail, équilibres sociaux, démocratie sociale ?
  • Quelle formation et éducation pour accompagner le changement ?
  • Quel financement pour permettre l’essor de modèles économiques alternatifs et Européens ?

Tentons d'y répondre en décryptant les clés et en proposant des pistes d'amélioration !

Grégoire Leclercq, Ingénieur en Informatique, Ecole Spéciale Militaire de Saint Cyr,  Master en Droit Pénal, MBA HEC Paris
DRC du groupe EBP informatique et président de la Fédération des Auto-Entrepreneurs, co-auteur du livre "L'auto-entrepreneur pour les Nuls", il se passionne et se mobilise depuis 2009 pour les nouvelles formes d’activités professionnelles. Avec 80 000 adhérents, la « FEDae » est devenue incontournable dans les débats sur le travail indépendant porté notamment par le développement des fameuses « plateformes ». C’est donc très naturellement qu'il s’est intéressé à la question de l’Uberisation et à ses retentissements dans nos modèles économiques, sociaux et fiscaux. Cofondateur en 2015 de l'Observatoire de l'Ubérisation avec Denis Jacquet, ils signent ensemble un ouvrage sur le sujet publié en octobre dernier chez Dunod « L’Uberisation : un ennemi qui vous veut du bien », ouvrage nominé au Prix Turgot 2017.


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François Hurel est président de l'UAE et publie cette tribune : "Ne réduisons pas le débat sur les indépendants à l’ubérisation". A retrouver sur le site de l'UAE

Les nouvelles formes de travail induites par le développement des plates-formes numériques changent notre modèle. Elles ne sont pas les seules à le faire. Face à la flexibilité subie ou recherchée, il faut pouvoir opposer une sécurité pour tous les indépendants.

Accorder un revenu de base à tous les Français, permettre aux jeunes de démarrer avec un patrimoine universel en leur octroyant un prêt, créer un statut général du travailleur indépendant adossé à une protection sociale... Les réflexions autour de nouvelles protections seront au coeur du débat présidentiel qui s'ouvre. On peut y voir le signe d'un marché du travail à bout de souffle, mais aussi celui d'une prise de conscience de la nécessité de faire évoluer notre modèle social désormais inadapté aux nouvelles formes de travail. Car l'avènement de l'économie numérique, un chômage latent, mais aussi une certaine aspiration à l'indépendance et à la liberté ont profondément transformé le travail, et surtout le regard porté par nos concitoyens sur le travail. La pluriactivité est devenue si fréquente qu'elle en est presque devenue une règle. L'essor du travail indépendant, porté par l'émergence des plates-formes numériques et le développement du travail en mode projet, ne se dément pas. Et même le salariat n'apparaît plus aussi protecteur quand le licenciement économique est facilité. Face à cette flexibilité subie ou recherchée, il faut pouvoir opposer une sécurité pour toutes les facettes que revêt désormais l'activité, en proposant à l'ensemble des actifs une protection sociale équivalente incluse dans un véritable « droit de l'activité ».

Cette réflexion doit s'engager sur des fondements partagés et intangibles. Tout d'abord, l'universalité d'une nouvelle protection pour les travailleurs indépendants. Car, s'il est vrai que, du chauffeur Uber au designer free-lance, en passant par l'entrepreneur souhaitant tester son activité, les profils des 13 millions de travailleurs indépendants (étude McKinsey) illustrent la grande diversité des situations, le droit doit prendre en compte cette tendance de fond dans son ensemble et ne surtout pas se morceler en fonction des caractéristiques des uns ou des autres. C'est pourquoi l'instauration d'une responsabilité sociale des plates-formes collaboratives, celles fixant un prix, par la loi travail apparaît peu pertinente. Pourquoi améliorer la protection sociale des seuls travailleurs indépendants utilisant ces plates-formes en leur octroyant des droits supplémentaires et exclure tous les autres, créant ainsi un régime à deux vitesses ? Ce serait la pire des recettes ! Les travailleurs indépendants, qui se définissent et se distinguent des salariés par le risque économique qu'ils supportent, doivent être appréhendés de la même manière en dépit de leur formidable diversité. Ils sont une chance pour notre pays, ­donnons-leur justement toutes les chances !

Second fondement qui devra guider la réforme des protections sociales, l'équité. Il nous faut en effet voir plus loin et sortir de la discrimination entre salariés et travailleurs indépendants sur laquelle repose notre modèle de protection sociale en enclenchant une véritable convergence des protections. Cela passe d'abord par la mise en place d'amortisseurs sociaux ouverts aux indépendants, et notamment d'une allocation perte subite d'activité qui serait financée conjointement avec les donneurs d'ordre. Le système de retraite doit également être rendu plus équitable, car il n'est pas acceptable que les travailleurs indépendants continuent de bénéficier d'une validation trimestrielle bien inférieure pour un même niveau de revenu qu'un salarié. Enfin, si le volet assurance-maladie, sujet de clivage politique majeur, est actuellement le moins inégalitaire, des divergences subsistent. Comment justifier qu'un travailleur indépendant ne puisse bénéficier d'indemnités journalières en cas d'arrêt maladie ou de congé maternité ou paternité ?

Protéger l'ensemble des travailleurs indépendants, depuis les plus fragiles qui ont créé leur activité mais dont les revenus ne leur permettent pas d'accéder à un minimum de droits sociaux jusqu'aux professionnels libéraux les plus aisés, résoudrait de fait la question de la requalification, mise en lumière par l'affaire Uber-Urssaf, qui trouverait ainsi un dénouement positif pour l'ensemble des parties. Donner à tous les travailleurs des protections équitables serait aussi un fantastique appel d'air pour l'activité. J'appelle les personnalités politiques qui cherchent à imaginer une couverture universelle du risque à s'intéresser d'urgence et en priorité à ces actifs non salariés qui sont la force vive de notre économie et recèlent des gisements considérables de développement pour notre pays.


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  • Date de Publication: 03/01/2017
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Denis Jacquet, pouvez-vous apporter plus de précisions sur le terme d’ubérisation ?

L’expression a été utilisée pour la première fois par Maurice Lévy, le PDG de Publicis. Pour moi, il exprime le bouleversement que la vulgarisation des technologies et l’accélération de leur utilisation créent dans notre société.

Elles touchent potentiellement l’homme, avec le post-humanisme ; le travail, avec la robotisation ; notre autonomie et autodétermination, avec l’intelligence artificielle ; ou encore le modèle capitaliste, basé sur un équilibre toujours renégocié entre capital et travail, qui saute avec l’arrivée des indépendants, ceux-là même qui forment la base du modèle de l’ubérisation.

Le tout est financé par des fonds qui cherchent à monter des monopoles, qui échappent à toute concurrence en contournant les modèles existants.

Pourquoi le modèle de l’économie collaborative est-il remis en cause aujourd’hui?

D’après moi, c’est d’abord la faute des politiques. Ils sont aveuglés par la toute puissance américaine et veulent “se payer les Ricains”. Or, ils ne réalisent pas qu’en égratignant des géants qui se remettront facilement des lourdes pénalités, ils vont tuer nos petits acteurs français, qui n’ont pas les reins assez solides pour y survivre.

Alors, en France, on interdit (UberPop, Heetch), on taxe (YouTube, Airbnb) et on soumet au RSI (la location de voiture entre particuliers, par exemple). Au lieu d’observer, réguler et adapter, on tue, sans réfléchir, une économie qui mérite de se développer car elle crée de la valeur et des emplois pour les basses qualifications et progressivement pour les moyennes qualifications.

C’est donc politique et dogmatique. Et aucun candidat à la présidentielle n’en parle, c’est dommage.

Le collaboratif n’est-il pas une nouvelle mode vendue par le capitalisme ?

Il n’y a pas ou peu d’économie vraiment collaborative au sens pur du terme, entre particuliers, en circuit court, non capitalisée. Cela ne représente rien en poids économique. Il n’y a pas de mal à ce que le collaboratif soit assis sur un modèle libéral.

En revanche, c’est problématique qu’il soit forgé sur un modèle encore plus capitaliste que l’ancien, qui ne fonctionne déjà plus. Le capitalisme permet la pérennité, il ne faut pas en avoir peur. Il faut plutôt redouter que le petit nombre d’investisseurs mondiaux qui possède ces plateformes s’enrichissent encore sans partager la valeur avec ceux qui la font et accroissent toujours les inégalités.

Ce n’est pas la machine le problème, mais ceux qui s’en servent. Il faut donc chercher comment, par quel mécanisme, nous pourrions assurer le partage de la valeur créée.

Comment cadrer le développement du modèle économique collaboratif ? Quels moyens mettre en place ?

Je pense qu’il ne faut pas légiférer mais réguler et adapter en permanence. On ne peut pas graver dans le marbre une économie virtuelle qui échappe au physique. Exemple: rendre les livreurs ou chauffeurs VTC actionnaires des plateformes implique de faire comprendre le double intérêt de cette initiative. Si la boîte a du succès, les indépendants toucheront, grâce à leur travail, l’équivalent de plusieurs années de revenus. Donc tout le monde est content et l’ascenseur social, pour les plus faibles, se remet en route. Et cela, grâce à un capitalisme populaire, qui achète du capital par son travail.

Autre exemple: la question des protections de santé, de retraite, d’une assurance chômage. Ceux qui les mettront en place rafleront la mise. Comment ? En attirant les indépendants avec de meilleures conditions sociales.

Le numérique: un outil d’ouverture ou d’individualisme ?

Difficile à dire. Le numérique donne un support à des révolutions, un rempart à des injustices, la capacité de se mobiliser pour les autres de façon plus large et surtout plus transparente. Mais en même temps, on est sans cesse tenté de sacrifier cela à l’égoïsme et l’immédiateté. L’ubérisation peut devenir notre plus beau rêve ou notre pire cauchemar.

Lire : L’Ubérisation, un ennemi qui vous veut du bien ?, de Denis Jacquet et Grégoire Leclercq (éd. Dunod)


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Avec: Denis Jacquet et Grégoire Leclercq, auteurs de "Ubérisation, un ennemi qui vous veut du bien ?", aux éditions Dunod. - La librairie de l'Éco, du vendredi 25 novembre 2016, présenté par Emmanuel Lechypre, sur BFM Business.


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Deux ans après la déclaration de Maurice Levy, le patron de Publicis, qui utilisait pour la première fois l'expression d'«ubérisation de l'économie» qui remet en cause le positionnement des entreprises leader sur leur secteur, où en est-on réellement Selon une étude de la banque d'affaire Clipperton, d'autres secteurs vont être touchés par l'ubérisation comme la santé. Mais ce ne sera pas le raz-de-marée observé dans les transports.

Inquiétude

L'ubérisation de l'économie va-t-elle tout emporter sur son passage ? Le mot déchaîne en tout cas les passions des économistes et cristallise les peurs, sur l'emploi par exemple. Confrontés à la digitalisation de leurs activités, près de la moitié des dirigeants s'inquiètent de la possible obsolescence de leur entreprise dans un délai de 5 ans à peine. Une étude, réalisée par la banque d'affaires Clipperton Finance, nuance toutefois la situation. Cette étude a été conçue à partir d'une série d'entretiens réalisés au cours des six derniers mois avec les acteurs du secteur, sur leurs manières de travailler, leurs modèles économiques, leur stratégie…

Qu'est-ce qui distingue l'évolution progressive d'un secteur, amené à intégrer le digital à son coeur de métier de l'«ubérisation»? C'est à cette question qu'a souhaité répondre la banque d'affaires Clipperton avec son rapport «The 'Uber-Economy': how marketplaces empowering casual workers disrupt incumbents».

Parmi les principales caractéristiques de ce que les auteurs appellent l'«Uber-economy», on retrouve notamment des modèles d'entreprises centrés sur l'humain, dans le sens où elles apportent un complément de revenu à une partie de leurs utilisateurs. Leurs modèles peuvent être soit centrés sur le capital travail, à l'image d'Uber ou d'Upwork, soit sur la mise à disposition d'actifs tangibles, comme AirBnB.  

Definition

Premier apport de Clipperton au débat : la définition d'un terme qui a souvent été galvaudé. Les sociétés gravitant dans l'« uber-économie » ne sont pas synonymes de plates-formes digitales, mais n'en sont qu'un sous-groupe. Elles ne sont pas, non plus, synonymes, d'automatisation ou de robotisation. Elles réunissent plusieurs critères : il s'agit de plates-formes qui facilitent l'échange, mais aussi la transaction entre une offre et une demande, qui agissent sur des marchés vastes en fournissant une solution globale à des problèmes locaux. En général, ce sont aussi des services plus centrés sur le travail que sur les actifs physiques - Airbnb étant l'exception. Ainsi, plusieurs sociétés se retrouvent exclues du champ de l'observation, comme notamment BlaBlaCar. « La notion de dépendance économique est assez importante dans la relation entre ces sociétés et leurs partenaires. Or, chez BlaBlaCar, on ne peut pas vraiment gagner de l'argent si l'on suit les recommandations de tarification, on couvre surtout ses frais », explique Thibaut Revel, associé chez Clipperton Finance.

Société de la qualification

Selon l'étude, l'ubérisation a touché en priorité les marchés des transports, de l'hôtellerie et, à un degré moindre, des services à domicile et des free-lances. « Ceux qui ont subi l'ubérisation, ce sont les secteurs où la relation hiérarchique était assez simple et où la valeur ajoutée de la hiérarchie était fine. Les sociétés de taxis, par exemple, apportaient des clients à leurs chauffeurs et les aidaient dans la gestion administrative. Des tâches qu'une plate-forme informatique peut très bien réaliser », note Nicolas von Bulow, associé chez Clipperton.

Dans le cas des services à domicile, le constat est plus nuancé. « Pour qu'il y ait ubérisation, il ne faut pas qu'entre en jeu un fort intuitu personae. Pour me rendre d'un point A à un point B, peu importe la personne qui m'y conduit. Si l'on confie les clefs de sa maison ou son enfant, c'est différent », ajoute Thibaut Revel. Ce qui expliquerait l'échec d'une société comme Homejoy, ou le repositionnement de plates-formes de baby-sitting.

Les prochains secteurs à ubériser

Dès lors, se pose la question des prochains secteurs à connaître les foudres de l'ubérisation. L'étude s'est penchée sur trois d'entre eux : la santé, l'éducation et le conseil. Des secteurs qui ne réunissent pas les critères définis précédemment, mais qui ne sont pas à l'abri de profonds bouleversements. « Tout le monde ne va pas devenir médecin, il y aura toujours une forte attache à la relation patient-médecin, opine Nicolas von Bulow. Mais des poches d'ubérisation peuvent apparaître. Par exemple, cette relation n'est pas la même quand on passe une radio. » D'autant que la notion de « qualification » ou de « réputation » (les notes des chauffeurs sur Uber, par exemple), qui se développe avec l'ubérisation, est à même de gommer en partie cet intuitu personae. Et qu'une partie de l'évolution dépendra des réglementations…


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Etude de la COFACE : Ubérisation en Ile de France.

Quelques éléments :

  • la France, est un des leaders de l’économie collaborative en Europe, avec plus de 50 entreprises dans ce domaine
  • avant 2012, un déséquilibre entre l’offre et la demande des secteurs traditionnels : une situation de quasi-monopole des taxis et hôteliers en Ile-de-France car seulement 4000 licences supplémentaires de taxis créées en 70 ans et un déficit de 7000 chambres à Paris
  • après 2012 et l’arrivée d’Uber et AirBnB : un taux d’occupation stable dans l’hôtellerie parisienne jusqu’aux attentats, 45000 VTC créés en France depuis 2009

LES DÉFAILLANCES DE TAXIS SONT LARGEMENT COMPENSÉES PAR LES CRÉATIONS DE VTC EN RÉGION PARISIENNE

Les défaillances de taxis ont augmenté en France de près de 60% en un an, passant de 141 cas à fin août 2015 à 224 cas à fin août 2016. Une défaillance détruit en moyenne 3,38 emplois. En Ile-de-France, les défaillances de taxis ont augmenté de 135% entre 2013 et 2016 et représentent 1/4 de l’ensemble des défaillances du secteur en France. En parallèle, on assiste à une accélération des créations de VTC, multipliées par 7 depuis 2013, pour atteindre 14 404 entrepreneurs sur un an à fin août 2016 et 12 964 emplois créés. La région parisienne connaît la plus forte progression de ces créations (multipliées par 9,5) et concentre 78% du total des créations de VTC en France (en août 2016).
En comparant les défaillances de taxis d’une part et les créations de VTC de l’autre, les données démontrent que l’arrivée de nouveaux VTC sur le marché couvre largement les défaillances, et ce, même après 3 ans, âge critique pour une entreprise.

A PARIS, L’HÔTELLERIE TRADITIONNELLE RÉAGIT MOINS BRUTALEMENT À L’ARRIVÉE D’AIRBNB QU’AUX ATTENTATS

Malgré l’arrivée d’Airbnb sur le marché de la capitale en 2012, les défaillances dans le secteur de l’hôtellerie ont fortement diminué, de -58%, entre 2012 et 2014. Et cela même si le nombre de chambres disponibles via Airbnb a été multiplié par plus de 8. L’offre hôtelière parisienne étant insuffisante, cela n’a fait que combler un vide.

La dynamique tend cependant à s’inverser en 2015 et marque une rupture : les défaillances des hôteliers parisiens connaissent une hausse brutale de 117%. Les attentats terroristes à Paris de début et fin d’année ont plombé la fréquentation hôtelière parisienne qui a diminué d’environ 5 points (entre juin 2015 et juin 2016) alors que le trafic aérien a augmenté de 3% sur la même période. Airbnb a certainement capté une partie de ce changement, les chambres disponibles doublant en un an, pour dépasser 55000 à fin août 2016.

Pour contrer cette pression le gouvernement prévoit d’encadrer de manière plus stricte le fonctionnement des plateformes: taxation des revenus complémentaires pour les loueurs, limitation du nombre de jours loués pour la résidence principale ou bien harmonisation des conditions d’accès aux statuts VTC et taxis. Cependant, dans le cas d’une baisse du nombre de VTC de 20%, environ 2600 emplois seraient détruits en France.

 


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SÉMINAIRE ADN'OUEST - « LA CROISIÈRE S’AMUSE…MAIS RESTE RÉSOLUMENT TOURNÉE VERS L’AVENIR DES ENTREPRISES !»
Le 9 décembre 2016 de 08h30 à 17h30 - Westotel - 34 Rue de la Vrière, La Chapelle-sur-Erdre

Mutation digitale, ubérisation, disruption du business model, etc. autant de mots ou de concepts qui par certains côtés peuvent nous transporter vers un futur anxiogène, déshumanisé et peu porteur de valeurs collectives et sociétales : est-ce ce à quoi nous aspirons tous demain pour nos entreprises ? Nous ne le pensons pas !

Une fois ce constat effectué, nous vous proposons de réfléchir ensemble à notre propre contribution pour préparer au mieux nos entreprises à cette transformation inéluctable, sous l’impulsion des nouvelles technologies. Comment pourrons-nous agir de manière non seulement à maîtriser cette évolution mais également à l’infléchir afin d'en tirer le meilleur pour nos organisations et la collectivité ?

Venez rejoindre une équipe d’animation motivée et embarquez pour une croisière prospective dans le nouvel « océan bleu » du digital, en participant au prochain séminaire ADN Ouest le vendredi 9 décembre 2016 au Westotel.

Grégoire Leclercq, cofondateur de l'Observatoire de l'Ubérisation, interviendra en conférence sur le thème "Ubérisation, so What ?"


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Le Digital Portage Meeting est un congrès sur le portage salarial, organisé le 13 decembre 2016 de 08:00 à 20:00

CHATEAUFORM - les jardins st dominique - PARIS

A 9H00, la première Keynote 1 aura pour thème : "Les nouvelles formes de travail vont-elles remplacer le salariat ?"

Avec 4 membres de l'Observatoire de l'Ubérisation

  • DENIS Jaquet, Président de Parrainer la Croissance, président de l'Observatoire
  • Grégoire LECLERCQ, Président de la Fédération des Auto-entrepreneurs, cofondateur de l'Observatoire
  • Bruno HAZIZA, DG. BH Groupe invest . Co-Fondateur de SOS JOBER « dont toute la presse parle »
  • Sergine DUPUY, Founder & CEO at RedPill SAS, DG BeeBoss

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Grégoire LECLERCQ - Observatoire de l'ubérisation, anime un atelier à la semaine de création d'entreprises Bourgogne sur le thème "Ubérisation : comment les entrepreneurs peuvent en tirer parti ?"

Un concept qui bouleverse de nombreux métiers… Avec la numérisation croissante de l'économie, de nombreux métiers sont aujourd'hui concernés. Les places de marché sur internet sont en train de bouleverser les métiers de services commerciaux comme les métiers artisanaux !  Comment tirer profit de ces nouveaux modèles économiques ? Comment éviter d'être ubérisé ?

Mercredi 30 novembre DIJON CCI21 - 2 AVENUE DE MARBOTTE 11h00 - 12h30

 


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A PROPOS

Animé par la Fédération Nationale des auto-entrepreneurs (FNAE), cet observatoire a pour but d'analyser l'ubérisation, d'apporter un constat précis et de proposer des pistes de réflexion autour de la réforme du code du travail, du dialogue social, de l'évolution du Droit, de la protection des travailleurs affiliés aux plateformes...

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